Max vous parle de son approche pour la pêche de la carpe en rivière.

1. L’observation : 

Lorsque j’arrive sur un bief en rivière, la chose la plus importante pour moi c'est l’observation. Mon objectif est de trouver les zones de tenues où les carpes pourraient se situer (type arbres morts, nénuphars, arrivée d’eau ainsi que les zones d’herbiers). En rivière peut être plus qu'ailleurs trouver le poisson représente une grosse partie de la réussite de votre session. Nous parlons d'eau vive et donc d'un terrain de jeu en constante évolution au gré des variations du niveau d'eau, les carpes doivent avoir à disposition des zones de confort ou de sécurité. Ces mêmes zones sont souvent synonymes de garde-manger. Vous l'aurez compris c'est ici qu'il faut pêcher. 

Au-delà du lieu prospecter j'aime aussi observer le substrat et le fond de la rivière pour voir si de la nourriture naturelle y serait présente : écrevisses, anodontes, coquillages…Pêcher sur une zone sans nourriture naturelle en rivière c’est clairement se tirer une balle dans le pied.

2. La mise en place de ma pêche :

Je me définis 3 postes potentiellement bons pour ma semaine de pêche, je vous expliquerai pourquoi dans un second temps. Pour la mise en place sur mon premier poste, je pêche généralement à 3 cannes, avec pour objectif d'exploiter toutes les surfaces d’eau et obstacles. Si le repérage en amont est bon, 3 cannes suffisent souvent à couvrir les meilleurs spots du poste.  

Je place souvent une canne sur chacune des bordures, c'est ici que se trouvent les arbres immergés ou autre particularité qu'offre la rivière. La dernière canne je la pose dans le lit, au plus profond, il n'est pas rare de croiser quelques carpes aimant se tenir dans plus d'eau à proximité d'un contre-courant ou dans une fosse pouvant accumuler pas mal de nourriture naturelle. 

3. Les esches ! 

J’aime la diversité dans mes parties de pêche en rivière, je place toujours une canne à la graine : Tiger ou Maïs, je ne vais pas vous compter l'efficacité de ce type d'appât. Peu importe le lieu c'est une valeur sûre, qui dure dans l'eau et qui peut rapporter très gros. De plus, mon amorçage est toujours constitué de ces mêmes graines alors pourquoi s'en priver !?

La deuxième sera souvent avec une bille simple ou un doublé de bille en 20mm ou 24mm si les blancs sont trop actifs, le mieux est même d'utiliser des hard hookbaits qui au- delà du diamètre choisi offrirons une énorme durabilité au fond de l'eau, peu importe le type d'indésirable qui voudrait s'y attaquer. 

La dernière canne aura une présentation bonhomme de neige ou une simple pop-up, le tout étant de trouver la pêche pour cela une troisième présentation permet de ratisser plus large. Je vous parle bien sûr de ce que je fais le plus souvent, mais nous sommes à la pêche et comme vous le savez rien n'est jamais figé. L'adaptation reste une qualité essentielle au bord de l'eau. 

4. L'amorçage :

Comme j’ai pu le dire précédemment, j'ai repéré et choisi 3 postes sur le bief pour y pêcher toute la semaine. Dès mon premier jour je pars amorcer mes 2 prochains postes sur lesquels je vais pêcher le reste de ma session pour mettre en place des zones d’alimentation sans danger pour qu’elles s'y nourrissent en toute confiance.

Sur mes cannes en rivière, j'amorce généralement 3 bonnes pelles de mélange de graines ainsi qu’une trentaine de bouillettes. En fonction de l''activité des blancs et des carpes j'adapte forcément les quantités. Mais pour ce chapitre, rien d'exceptionnel, il faut simplement être sûr que le spot reste attractif dans le temps. 

En conclusion pour la pêche de la carpe en rivière, un gros repérage, de l'anticipation avec le pré amorçage d'autres spots, des déposes minutieuses et un amorçage significatif. S'armer d'un gros mental parce que ces lieux sauvages sont souvent synonymes de mésaventure, c'est celle-là qui forgerons les plus beaux souvenirs mais n'oubliez pas que ça reste de la pêche alors prudence. 

Bonne saison à tous et m***e à vous !!!

Max